Vous avez toujours rêvé de pouvoir dîner en tête à tête dans un lieu sublime tout en étant forcé de hurler pour vous faire entendre tant la musique joue fort ? De voir tout le bar se retourner sur vous au moment où vous avez lâché votre pire réplique, entre deux changements de CD du propriétaire ? Ne jamais revenir déjeuner dans ce restaurant parce que «la playlist était abominable» ? Alors cet article n’est pas pour vous ! Pour les autres, bienvenue !
Choisir son système de sonorisation : un défi à votre mesure.
Sans surprise, la musique est un facteur clef, tant en matière d’attractivité que de fidélisation de la clientèle. Ce n’est pas sans raison que les plus grandes enseignes de vente ont misé gros sur leur identité musicale pour renforcer leur expérience client. Mais attention : il faut un système de sonorisation en adéquation avec l’ambiance souhaitée, au risque de passer totalement à côté de vos objectifs ! Un bref coup d’œil aux possibilités existantes devrait vous permettre d’opter pour la meilleure solution !
L’incontournable : le Public Address.
Le Public Address, quezaco ? Tout simplement le meilleur moyen de diffuser de la musique de manière équilibrée dans votre établissement. Le principe ? Installer des points de diffusion dans l’ensemble de votre bar ou votre restaurant, avec de petits haut-parleurs qui vous permettront de jouir d’une qualité sonore harmonieuse, et ce où que vous soyez. Clairement la meilleure solution pour créer l’ambiance souhaitée.
Le plus : la possibilité de contrôler à distance l’ensemble des points de sortie et un traitement acoustique digne d’une cathédrale.
S’il s’agit d’un nouvel établissement, préférez une installation sans fil, notamment pour vous éviter les désagréments de travaux nécessaires à la dissimulation de ceux-ci. Ne négligez pas l’esthétisme !
Et combien ça coûte ? Tout dépend de la taille de votre établissement. En moyenne, comptez 1000€ pour un pack de sonorisation professionnelle de qualité comprenant au minimum 4 enceintes et un amplificateur. Vous pouvez bien évidemment trouver moins cher mais sachez que la qualité baissera en même temps que le prix. À vous de définir vos priorités.
L’enceinte Bluetooth : Le must des petits établissements !
Pas envie d’investir dans une grosse installation ? La taille de votre établissement ne le nécessite pas ? Aucun problème ! Il existe bon nombre d’enceintes Bluetooth de très bonne facture qui vous garantiront une qualité de son optimale tout en évitant de trop puisez dans votre porte-monnaie. Et dans ce domaine, c’est Vox qui semble pouvoir prendre le meilleur sur ses concurrents.
Avec son ADIO air, une station d’écoute/ampli disposant du Surround Acoustage, Vox nous offre une qualité sonore impressionnante en nous permettant une immersion totale et la sensation d’une musique englobant tout l’espace. Petit plus, si vous êtes guitariste ou bassiste, le modèle existe pour les deux instruments et vous permet de vous brancher facilement. Il dispose également d’une entrée jack Aux et d’un port USB. Clairement l’outil multi-tâches indispensable si vous souhaitez investir sans vous ruiner. Prix conseillé : 339€.
Nous vous recommandons néanmoins d’opter pour la première solution, notamment si vous souhaitez une maîtrise parfaite de la qualité sonore de l’ensemble de votre bar ou de votre restaurant. Tout dépend ici de vos préférences et de votre vision.
Bien choisir sa source : la clef de sol de la réussite.
Maintenant que votre choix est fait quant au type d’installation, il est temps de balayer les sources ! Et de nouveau, plusieurs solutions s’offrent à vous. Des bonnes, des moins bonnes, et une à jeter aux oubliettes.
La source à bannir.
Vous aimez la musique ? Vous avez une collection monumentale d’albums dans votre discothèque qui ne demande qu’à être découverte ? Vous la cultivez depuis des années ? Elle est votre trésor, votre joyau ? C’est très bien. Mais laissez là donc où elle se trouve !
Les CD sont tout simplement à oublier ! La cause ? Ils ne sont pas fiables. Et surtout, ils manquent d’autonomie. Ils sont incapables de se changer seuls, et il n’y a rien de plus désagréable que de devoir changer la musique en plein rush parce que l’album vient de s’arrêter.
Les CD c’est bien, mais à la maison ou dans la voiture, et nulle part ailleurs !
L’ordinateur ? Oui, mais…
Combien sont-ils encore, les établissements qui utilisent leur ordinateur comme source de musique ? Et combien de bugs ? Combien de morceaux qui sautent, de playlists qui s’arrêtent, de câbles débranchés par erreur et qui abîment les oreilles de toute la salle ? Sans parler de l’alimentation qui elle aussi peut faire faux bond .
Vous l’aurez compris, l’ordinateur c’est une version améliorée de votre discothèque, mais qui reste insuffisante, et ce pour la même raison : il n’est pas fiable !
Préférez-le malgré tout aux CD si vous n’avez aucune des possibilités de sources qui vont suivre.
Le smartphone à la rescousse !
Qu’est-ce qui a remplacé partiellement – voire totalement – l’ordinateur chez les nouvelles générations ? Le smartphone bien sûr !
La raison est simple : tout y est à disposition, partout, tout le temps. Et la musique ne fait pas exception. Spotify, Deezer ou encore RiMusic (gratuit) sont autant de sources possibles qui vous permettront d’installer l’ambiance souhaitée dans vos établissements.
Points forts :
- Playlists préconçues (par thème, style, artistes…).
- Simple d’utilisation.
- Complète autonomie (les webradios jouent en continu).
Points faibles :
- Abonnement mensuel (sauf RiMusic mais titres non-originaux car libres de droit).
- Monopolise un smartphone.
- Mode avion obligatoire.
Indétrônable : le lecteur audio.
Vous l’aurez compris, nous avons gardé le meilleur pour la fin avec le lecteur audio. Tout simplement l’outil le plus fiable lorsqu’il s’agit de diffuser de la musique. Vous préparez votre playlist en amont, un drop sur une clef USB ou une carte SD, vous branchez le tout sur votre lecteur audio et le tour est joué ! Si vous avez opté pour le pack de sonorisation professionnelle, sachez qu’ils disposent généralement de cette fonctionnalité.
Alors certes, cela nécessite un petit travail de sélection préalable, mais cette méthode reste la plus fiable à l’heure actuelle. Et puis ce sera l’occasion de passer en mp3 tous vos albums pour nous faire profiter de votre discothèque en toute tranquillité et sans interruption. Que demander de mieux ?
Et la loi dans tout ça ?
Dernier volet non négligeable avant de devenir LA référence en matière de sonorisation, la conformité par rapport à la loi. Comme vous devez vous en douter, on ne peut pas faire n’importe quoi. Tant en termes de droits d’auteurs que de respect du voisinage.
Diffuser des artistes : je peux ?
Bien sûr que vous pouvez ! Tout le monde le fait. En revanche, pas certain que tout le monde respecte le cadre légal.
La Sacem ça vous parle ? Bien sûr que oui ! Et pour ceux qui dorment au fond, c’est tout simplement l’organisme qui veille à la protection et au respect des droits d’auteur, compositeurs ou éditeurs de musique. Et donc qui va s’occuper de protéger les droits de celles et ceux qui feront entendre leurs titres au travers de vos installations sonores.
Le coût de la redevance, versée annuellement à l’organisme, est établi selon un barème qui dépend du nombre de places assises dans votre établissement, mais également du nombre d’habitants de la commune dans laquelle il est installé. Vous retrouverez les informations détaillées en bas de l’article. Sachez qu’une tarification particulière s’applique à la ville de Paris, comme souvent. Il faudra dans tous les cas vous déclarer auprès de la Sacem avant de diffuser de la musique dans votre établissement
Et si vous ne voulez pas rémunérer les artistes, il reste toujours RiMusic ! Ou pousser la chansonnette si vous le sentez (ce qui reste déconseillé).
Bien gérer les voisins : les clefs de la tranquillité.
Que vous le vouliez ou non, personne n’aime être dérangé le soir. Encore moins après 22h. Moins encore par les vibrations d’un mauvais réglage de vos basses. Tout comme aucun gérant d’établissement n’aime recevoir de main courante ou voir la police débarquer en plein service. Heureusement, il existe des solutions simples pour s’éviter des contrariétés inutiles :
- Le niveau sonore ne peut pas dépasser les 105 décibels à l’intérieur de l’établissement.
- Il ne doit pas dépasser les 3 décibels dans les habitations mitoyennes.
- Faire réaliser une étude d’impact sur les nuisances sonores.
- Réaliser les travaux nécessaires en cas de non-conformité (notamment l’installation de limiteurs de pression acoustique).
- Faire valider la conformité de vos installations sonores par un commissaire de justice.
Comprenez que ces mesures sont des outils indispensables pour vous éviter des poursuites dont vous n’avez assurément pas besoin. Notez également que l’étude d’impact sur les nuisances sonores et obligatoire et vous expose à une amende de 5e classe pouvant aller jusqu’à 1500€ (le double en cas de récidive), et que les infractions ou plaintes répétées pourront conduire à une saisie du matériel ordonnée par le juge, voire une fermeture administrative.
Le choix de votre installation sonore est donc un atout crucial dans la réussite de votre établissement, et ce à tous les niveaux !
En résumé, pour une sonorisation optimale :
- Optez pour le Public Address pour une ambiance sonore optimale.
- Privilégiez les webradios ou les lecteurs audio comme sources musicales.
- Ne négligez pas l’isolation et l’étude d’impact sur les nuisances sonores.
- N’oubliez pas de vous mettre en relation avec la Sacem.
- Profitez, vous l’avez bien mérité !